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vendredi 14 août 2009

La rentrée politique s’annonce houleuse: Profonde restructuration du Gouvernement à l’ordre du jour.


«Les Etats-Unis sont désormais un partenaire d’espoir pour aider la Rdc à écrire une nouvelle page de l’histoire du peuple congolais». Cette profession de foi annoncée sous forme d’engagement de l’administration américaine a été faite lors du récent séjour en Rdc de la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton.
Dans les analyses, elle suscite des commentaires en sens divers d’autant plus que la déclaration de la troisième personnalité du gouvernement américain ne s’est pas arrêtée-là. Elle est allée plus loin en soulevant le bouchon très haut en énonçant que ce credo ne pourrait se concrétiser qu’ «à condition : qu’il y ait des changements significatifs dans les affaires et dans la législation». Ne nous voilons pas les yeux comme l’autruche, cela suppose des bouleversements sur l’échiquier politique en mettant à l’ouvrage des hommes d’expérience et engagés.

Certes que la messe de Goma a été dite mardi dernier entre les deux officiants, Joseph Kabila Kabange, chef de l’Etat congolais et Mme Hillary Clinton, secrétaire d’Etat américaine. Comment cependant capitaliser le grand retour des Etats-Unis en République démocratique du Congo dans l’intérêt de deux capitales sans faire foi à ce préalable? Dans le fond, c’est la grande interrogation.

Le poids du lourd passé des relations entre Washington et Kinshasa marqué par des hauts et des bas notamment depuis l’accession du pays à l’indépendance, le coup d’Etat du 24 novembre 1965 jusqu’à la chute du maréchal Mobutu en 1997, les rapports tendus entre le gouvernement américain de l’époque conduit par Bill Clinton et Laurent-Désiré Kabila, suivi de la deuxième guerre du 2 août 1978…méritait absolument qu’une nouvelle page de l’histoire entre les deux pays soit tournée. Cela est désormais chose faite. Mais, de quoi sera fait demain ? Il est évident qu’Hillary Clinton n’est guère venue s’ingérer dans les affaires intérieures de la Rdc en imposant un quelconque schéma, elle a cependant apporté la promesse du concours de l’administration Obama à la jeune démocratie congolaise qui en a besoin et qui vit encore son étape d’apprentissage. Faut-il pour autant s’en plaindre et continuer à ressasser le passé au lieu de tourner les regards vers l’avenir ?
A plusieurs reprises dans ses propos, la chef de la diplomatie américaine est revenue sur la nécessité pour la Rdc d’opter pour la bonne gouvernance, la fin du règne de la corruption et de l’impunité gangrenant l’Etat congolais depuis des décennies. En déclenchant l’opération «tolérance zéro» dans tous les secteurs de la vie nationale, Joseph Kabila a particulièrement donné un signal fort car, il a finalement mis le doigt dans une plaie béante. Encore faudrait-il que cette croisade des bonnes mœurs tant dans le secteur institutionnel que public se poursuive dans l’intérêt général !
Selon des sources généralement bien informées, on renseigne qu’impérativement ce «nettoyage à sec» de l’espace congolais devrait être suivi d’importants changements. Le séjour kivutien du chef de l’Etat est mis à profit pour y contribuer. Après les déclarations qu’il avait faites, à l’époque, à nos confrères de New York Times et du quotidien belge Le Soir, certains croient qu’il aurait abandonné définitivement ce dont lui-même avait annoncé. C’est sans doute mal le connaitre lui qui, dernièrement, a provoqué la surprise avec les ordonnances du 15 et 31 juillet 2009 portant révocation, mise à la retraite et promotion des magistrats. En procédant à une nouvelle mise en place dans la magistrature, secteur fortement décrié dans l’opinion, il s’est résolument engagé dans la lutte contre les anti-valeurs.

Promesses et incertitudes

A maints égards, la rentrée politique s’annonce houleuse, promesses et incertitudes s’alternent. A l’Assemblée nationale, les arriérés parlementaires parmi lesquels figure la motion de défiance du Premier ministre, Adolphe Muzito n’ont pas encore révélé tous leurs secrets aussi bien que la levée de l’immunité parlementaire des treize députés cités dans le dossier de la manipulation du budget 2008. Septembre risque de s’avérer chaud dans les manœuvres politiques. Dans l’entretemps, on révèle que le président de la République peaufine des plans en perspective de prochaines batailles et de plusieurs défis à relever. Rien n’indique qu’il s’arrêtera en chemin après avoir balayé les magistrats corrompus et dont les dossiers se trouvent sur la table du Pgr. Il est sûr que le nettoyage des écuries d’Augias va se poursuivre jusque dans le gouvernement. Malheur à ceux qui croient que Joseph Kabila est distrait, des surprises les attendent.
D’ores et déjà, il est indiqué que la prochaine équipe de l’Exécutif aura moins de ministres et certaines têtes dorées du gouvernement vont tomber.

Source: nyota.net

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