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samedi 18 juillet 2009

Katanga: l'Asadho dénonce l'exploitation illégale d'uranium à Shinkolobwe.

L’Association africaine de défense des droits de l’Homme, Asadho/Katanga, accuse les autorités de Likasi et de Kambove de favoriser l’exploitation illicite des minerais de la mine de Shinkolobwe. Accusations continues dans un rapport publié par cette ONG mardi à Lubumbashi.
Ce rapport est intitulé “Mine uranifère de Shinkolobwe, d'une exploitation illicite artisanale à l'accord avec le Groupe nucléaire français Areva”. Selon ce document, les minerais qui proviennent de Shinkolobwe sont pour la plupart récuperés par ces autorités et revendus à des acheteurs sur place.
Pourtant le site de Shinkolobwe est reputé zone interdite compte tenu de la presence dans cette mine des produits uranifères. C’est ce qu’explique le vice-président de l’Asadho Katanga,Timothée Mbuya. "Il y a des barrières officielles qui avaient été hérigées pour surveiller tout accès à cette mine. Mais, il y en a aussi de non officielles, dressées par x personne pour permettre à tel ou tel autre individu d'y accéder. Pour accéder à la mine de Shinkolobwe, il faut payer 500, 1 000 ou 5 000 Francs congolais aux militaires commis à la garde. Il y a un autre fait qui implique les différentes autorités: dans la plupart des cas, quand on met la main sur des personnes transportant de minerais en provenance de Shinkolobwe, non seulement ces personnes sont renvoyées chez elles, mais aussi les différentes autorités sont impliquées notamment en revendant ces minerais (saisis). Il y a donc un circuit mafieux, qui permette à ce que les minerais soient évacués de manière inaperçue», explique-t-il.
La plupart des autorités de Kambove et Likasi, contactées, rejettent ces accusations. L'administratreur du territoire de Kambove qualifie le rapport de l'Asadho de calomnieux. Le maire de Likasi, quant à lui, indique que le site de Shinkolobwe est securisé par les forces de l'ordre. L'auditeur de Likasi et le commandant de la police des mines Likasi, eux, sont restés injoignables.
Source : mediacongo.net

Katanga - Musoshi : des rejets de cuivre menacent la santé des habitants .

Les habitants de Musoshi, près de Lubumbashi, se plaignent chaque année de la pollution causée par des déchets abandonnés de cuivre, qui seraient à la base des maladies respiratoires dont ils souffrent. Malgré leur cri d’alarme, personne ne fait rien pour trouver une solution à la menace…A chaque saison sèche, entre avril et octobre, Musoshi étouffe.
Cette petite cité minière située à près de 100 km de Lubumbashi, capitale du Katanga (sud-est du pays), a bien du mal à respirer en cette période de l’année, où le vent sec soulève beaucoup de poussière. Dans cette cité de 187 mille habitants, une bonne partie de la population vit en effet près d’une épaisse couche verdâtre de rejets de cuivre, qui s’est répandue sur une étendue de plus de 5 km de long et 800 m de large au sud-est de Musoshi.

Rejetée par l’usine de traitement des minerais de cuivre de la Sodimico, société paraétatique aujourd’hui en quasi faillite, cette couche est devenue polluante. En période de saison sèche, elle dégage une poussière suffocante. "Ici, tout le monde a le mouchoir au nez. Nous toussons au point de ne plus suivre les cours", témoigne Chrétien Kongolo, étudiant dont l’Université est installée à l’école secondaire Muhona, à une trentaine de mètres du site.Les travailleurs de la société vivent dans un camp tout proche. A proximité se trouve aussi une paroisse catholique, Saint Jean-Bosco dont le curé, père Swinen, a du mal à organiser ses cultes. "Durant la saison sèche, nos fidèles viennent prier le matin quand il ne vente pas, explique-t-il.

Pendant les cultes des dimanches, les portes de l’Eglise sont hermétiquement fermées pour éviter d’attraper la toux."Rhume ou toux, tuberculose…, la population ne décolère pas. Pour elle, l’immense couche formée par ces déchets de cuivre rejetés pendant des années par l’usine Sodimico est la cause principale de la forte recrudescence, à chaque saison sèche, des maladies pulmonaires dans la cité. "Il y a 5 mois je ressentais des chatouillements au nez, puis j’ai commencé à tousser et à jeter des crachats contenant du sang", raconte Mukoko, une malade de tuberculose.
Les quartiers Kambasa et Béton sont les plus exposés au danger. "Chaque année nous ne fermons plus l’œil et cela dure depuis longtemps", enrage Francine Kapalata, dont une sœur hospitalisée à Muhona crache du sang de la bouche et au nez "à cause de cet acide." A l’hôpital Muhona de la Sodimico, 1706 cas de maladies pulmonaires ont été enregistrés ces quatre dernières années. Médecin-chef de cet hôpital, François Mulemwa reconnaît que ces infections sont généralement en nette croissance en saison sèche.

Mais il hésite d’établir un lien direct de cause à effet. "L’affaire de rejet des minerais n’est pas à négliger, déclare-t-il. Mais nous ne pouvons pas confirmer que la couche d’acide est responsable de la tuberculose, d’autant plus que ceux qui vivent ailleurs en souffrent."Travaillant chez Médecins Sans Frontières, son collègue Rufin Kasongo affirme que les personnes vivant dans l’environnement proche du site des déchets de cuivre développent, à coup sûr, des maladies pulmonaires à cause de la poussière qu’ils aspirent. "Il peuvent attraper la pneumonie à base de pneumocoque, le rhume et d’autres maladies de la sphère respiratoire", explique-t-il.
L’absence de pluie est durement vécue par les habitants. Quand la société minière tournait encore, les rejets de cuivre qui sortaient de son usine étaient drainés par un canal d’eau jusqu’à la rivière Musoshi. Depuis l’arrêt de ses activités il y a une douzaine d’années, durant la saison non pluvieuse, "la couche d’acide sèche et dégage un gaz toxique nocif à la santé", constate Jacques Romain Kabila, enseignant à Muhona.

La Sodimico qui n’a pas été dissoute, a conclu une joint-venture avec une nouvelle société, la Minière de Musoshi et de Kisenda (MMK). Ses dirigeants semblent conscient des dangers que représentent les rejets de cuivre, mais disent ne pas avoir des moyens pour les évacuer. "Ils doivent trouver une solution aux maux causés par leur société et qui ruinent notre santé", crie avec désespoir Francine.
Selon le chef de la cité, André Kapampa, son administration a tenu plusieurs réunions autour de ce problème avec le comité de gestion de l’entreprise minière, sans grand succès. Il promet de "s’y mettre", sans aucune autre précision. Une situation d’impasse que la Société civile locale condamne avec véhémence. "Si les autorités et la Sodimico ne font rien, ils mettent toute notre société en danger", tempête Kazadi Kaboba, son président.
Source : mediacongo.net

Nord-Katanga : Manono sera bientôt doté d’un nouvel hôpital

Conçu pour une capacité de 250 lits, les experts le considèrent comme le plus grand hôpital de la région. Coût du projet : 2 millions et demi de dollars américains. Les travaux viennent d’entrer dans leur phase exécutoire.
C’est presque en catimini que les travaux de construction de cet hôpital ont démarré il y a un peu plus d’un mois, non loin de l’aéroport. Pourtant, l’hôpital général de référence de Manono sera certainement le plus grand de la région, avec sa capacité de 250 lits.
On estime le coût global de 2 millions et demi de dollars américains financé par la Banque mondiale et la présidence de la république. La Compagnie congolaise de construction qui a son siège à Lubumbashi, et Arco-Congo sont les deux agences d’exécution.
On attend de ces deux compagnies, la construction de 9 blocs, y compris la morgue et un bâtiment pour l’isolement de certains malades. En plus de ces travaux, il est prévu également le forage des puits qui devront alimenter l’hôpital en eau potable.
14 mois, c’est la durée prévue de ce projet qui emploie 86 personnes.

Katanga : Les habitants de Lubumbashi soumis à des acrobaties pour acquérir un passeport.

A Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga, aucun service ne délivre des passeports. Pour l’obtenir, il faut se rendre à Kinshasa situé à plus de 2.000 Km de la capitale cuprifère ou encore soit recourir à un intermédiaire.
Beaucoup de Congolais passent par le Katanga pour atteindre les pays de l’Afrique australe, voire de l’Afrique de l’Est. Certains y vont pour faire les affaires, d’autres pour le tourisme, les études, les visites familiales, les soins médicaux, ou d’autres raisons. Cependant, obtenir un passeport dans la province cuprifère relève d’un vrai parcours du combattant.A Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga, aucun service ne délivre des passeports. Pour l’obtenir, il faut se rendre à Kinshasa (plus de 2 000 Km) ou recourir à un intermédiaire.

Samuel Kazadi, un Congolais qui fait des navettes entre Lubumbashi et l’Afrique du Sud parle des acrobaties pour se procurer ce « sésame » indispensable à tout voyageur qui se rend à l’étranger.« Dans le temps, les amis et connaissances qui vivent à Kinshasa pouvaient aider à faire des démarches. Maintenant, avec le passeport bio-métrique, il faut s’y rendre personnellement pour donner des empreintes digitales, explique-t-il. A part les frais officiels, il faut compter les dépenses liées au séjour à Kinshasa ».

Pour en avoir le cœur net, l’homme d’affaire Katangais fait une petite comparaison : « un simple billet aller-retour Lubumbashi­ Kinshasa, coûte plus cher qu’un billet de l’Afrique du Sud à partir de Lubumbashi ».En dehors des frais, le passeport congolais exige un long temps d’attente pour l’acquérir.

Pour Georgette Masengu, une travailleuse du Katanga, le temps qu’il faut passer pour attendre un passeport peut vous prendre toute la durée des vacances, voire plus. Elle explique, amère « Quand j’ai introduit ma demande, j’ai payé 150 $ pour le passeport en plus des 100 $ payés à la personne qui devait faire les démarches. Je n’ai eu mon passeport que neuf mois plus tard, en plus, un semi-­bio-métrique qui devait expirer six mois après pour être remplacé par le bio-métrique ».

Le Katanga fait frontière avec la République de la Zambie. Pour contourner la difficulté d’obtention des passeports, certains « Lushois » (habitants de Lubumbashi, NDLR) qui ont de la famille ou des connaissances de l’autre côté de la frontière, manœuvrent pour obtenir le passeport Zambien. « Parce qu’il est crédible et beaucoup moins compliqué que le passeport congolais », affirme un commerçant.

A cause des mêmes difficultés, d’autres Congolais moins nantis recourent aux documents administratifs la validité réduite pourvu que le voyage soit facilité. D.M. raconte son subterfuge : « En sortant de la République Démocratique du Congo par le poste frontalier de Kasumbalesa, je présente ma carte d’électeur, j’achète un tenant-lieu et un visa. Lorsque j’arrive à la frontière Zambie­ Zimbabwe, je présente la carte zambienne. De là, je traverse tous les pays de Common Wealth sans difficultés ».Mais cette aventure est périlleuse, reconnaît ce voyageur car à chaque frontière, il faut parler la langue du pays de provenance pour prouver qu’on en est originaire ou résident. En plus, avec un tenant-lieu, vous n’avez pas le droit de vous rendre partout où vous voulez, dans la capitale du pays, par exemple.

Dans les rues de Lubumbashi, les habitants se demandent à quand l’ouverture des services publics pour y délivrer des passeports localement ? « Pour une grande province de la taille du Katanga, c’est ridicule de ne pas avoir un service public qui délivre des passeports. Il faut se rendre à Kinshasa. C’est donc un passeport des riches, qui n’est pas à la portée des tous les Congolais moyens », se plaint Dieudonné Mbanza, un habitant de Lubumbashi.Heureusement pour les Lushois, depuis le 20 juin 2009 a débuté, dans leur ville, l’opération d’enregistrement pour obtenir sur place le passeport bio-métrique. Déjà, les deux premiers jours connaissent une grande affluence de demandeurs. Ces derniers exigent plus de machines de capture de photo. Un homme rencontré au sortir de la salle de l’opération, ne cache pas sa satisfaction « C’est vraiment une grande joie. Vous voyez, à Kinshasa, ça prend beaucoup de jours. Ici au moins, dans trois ou quatre jours, une semaine, vous avez votre passeport. Nous voulons que l’opération continue jusqu’au bout ».
Source : digitalcongo.net

Katanga : réhabilitation de la route Lubumbashi - Kasenga - Pweto

La route Lubumbashi-Kasenga, longue de près de 250 kilomètres, est en pleine réhabilitation. Déjà, 60 kilomètres qui font partie de la nationale n°1 sont asphaltés par l’entreprise chinoise CREC. Les autorités du territoire de Kasenga se disent satisfaites de l’avancée des travaux. Les bus de transport en commun couvrent quotidiennement le tronçon Kasenga-Lubumbashi, a constaté radiookapi.net
Dès la sortie de la ville de Lubumbashi, Kasomeno, à 60 kilomètres vers le territoire de Kasenga, la route a revêtu de sa nouvelle robe. Elle a été asphaltée à ce niveau par l’entreprise chinoise CREC. Ces travaux de réhabilitation et d’asphaltage sur la nationale n°1 se poursuivent sur l’axe Lubumbashi-Kilwa-Pweto. C’est un projet financé par la Banque mondiale.
Du côté de Kasenga, le tronçon compris entre le village Kasomeno et ce territoire, soit une distance de 147 kilomètres, est en terre battue. Ici, les travaux de réhabilitation sont exécutés par l’Office des routes, sur financement du gouvernement provincial du Katanga. Sur ce tronçon, les travaux ont atteint 120 kilomètres.
Les 25 derniers kilomètres vers Kasenga constituent encore un calvaire pour les conducteurs de véhicules. La route est couverte d’herbes et de plusieurs nids de poule. L’administrateur du territoire de Kasenga se réjouit tout de même de l’avancement des travaux, car, dit-il, son entité est désenclavée. Des bus font désormais le transport entre Lubumbashi et Kasenga.

Source : radiookapi.net