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vendredi 14 août 2009

Interview de Hillary Clinton à Kinshasa: «Il faudra résoudre les problèmes politiques sous-jacentes à l’Est».


La Secrétaire d’Etat américaine aux Affaires étrangères, Hillary Rodham Clinton à son arrivée le 10 août à Kinshasa,a accordé une interview exclusive à Radio Okapi, la Radio de l’ONU. Si elle s’insurge contre les violences faites aux femmes à l’Est de la RDC, elle souligne qu’il est impératif d’y résoudre les tensions politiques persistantes.

Comment, d’après vous, le problème des violences sexuelles peut être résolu dans la perspective de la situation militaire en cours qui fait croire à certaines ONG que la situation est en train de s’empirer?

Il ne fait aucun doute que le conflit en cours empire le problème. Malheureusement nous assistons vers la fin du 20eme siècle à une tendance horrible d’utiliser les violences sexuelles comme une arme de guerre pour intimider et démoraliser les populations et les forcer à fuir leurs maisons. Je pense que ceci exige des efforts concertés de la part du gouvernement congolais et des autres gouvernements de la région qui s’intéressent à la situation en RDC. Les ONG et la société civile devront également être associées à ces efforts visant à empêcher les militaires congolais de se livrer aux violences sexuelles.

Ensuite, il faudra décourager toute impunité, qu’elle que soit la forme. Il faudra également couper toute source de financement des milices et résoudre les tensions politiques sous-jacentes à l’est. A l’instar de plusieurs autres pays, il faudra avoir un arsenal juridique vigoureux contre les violences domestiques, notamment les viols criminels qui se pratiquent à travers les rues de Kinshasa ou dans des villes. Il faudra enfin des poursuites judiciaires sévères en application des lois, car ces actes sont inadmissibles et il n’y a pas d’excuses pour quiconque qui s’y livre ; c’est ce que j’attend voir appliquer.
Qu’est-ce que le Gouvernement des Etats-Unis peut faire concrètement pour aider à résoudre ce problème?
Eh bien nous essayons de faire plusieurs choses à la fois. Nous travaillons bien évidemment avec les Nations unies, et nous sommes les plus grands contributeurs de la Force de maintien de la paix à l’Est de la RDC ; d’autre part, il y a un rapport selon lequel les problèmes qui ont prévalu antérieurement en termes de violences sexuelles parmi les troupes des Nations unies ont été élagués. Nous sommes en train de travailler avec le gouvernement du Président Kabila et les militaires congolais pour les aider à s’imprégner des notions de droits de l’homme et du respect des droits de la femme, et naturellement nous sommes en train de fournir des services de soins de santé à ces femmes, victimes des violences sexuelles.

Et en termes de performance du Gouvernement congolais sur les droits de l’Homme. Comment évalueriez-vous cela ?
Elle a désespérément besoin d’être améliorée. Le gouvernement congolais, bien sûr, est sorti de plusieurs années de guerre et cela est un facteur très déstabilisant pour les sociétés ; et très souvent les droits de l’Homme sont considérés comme un luxe en temps de guerre, mais il n’y a plus d’excuses et on doit attendre davantage du gouvernement congolais, des Etats-Unis, des autres pays ainsi que des Nations unies. Il faut se tenir prêts à aider le gouvernement à engager des actions pour à la fois promouvoir les droits de l’Homme et punir les violateurs des droits de l’Homme et des droits des femmes. Mais il doit y avoir davantage d’actions et un engagement beaucoup plus grand de la part du gouvernement congolais.

Lorsque les gens regardent ce pays, ils voient le développement chinois, ils voient les routes en train de se construire ainsi que des hôpitaux. En termes pratiques et concrets, qu’est-ce que les Etats-Unis peuvent faire ici qui puisse être reconnu par les gens comme étant leur contribution ?
Eh bien, c’est intéressant parce que je suis au courant de l’engagement pris par la Chine et je pense que la construction des routes est un objectif de développement très important pour ce pays. Mais la bonne gouvernance l’est aussi, tout comme la protection des droits de l’Homme, ou l’édification d’un système judiciaire indépendant, une presse libre, des institutions démocratiques qui tiennent longtemps. Il est important de construire un marché libre, de lutter contre la corruption, de demander plus de transparence ; et les Etats-unis travaillent pour atteindre ces objectifs-là. Je suis consciente que parfois les gens voient la route plus qu’ils ne peuvent voir la protection des droits de l’Homme, mais vous pouvez être un pays doté de routes, qui prive toujours sa population des droits de l’Homme, un pays qui n’a toujours pas de développement économique, de sorte qu’il n’y a ni biens ni services qui circulent sur ces routes et qui aident effectivement les populations. Ainsi, je pense que cela doit être un effort global. Je crois qu’avec notre aide en matière de santé et d’éducation, les Etats-Unis sont en train de jouer un rôle très important, et nous devons déterminer ce que nous pouvons faire d’autre.

Qu’allez-vous dire au Président Kabila ?
Eh bien, je dirai pratiquement la même chose que ce que j’ai dit au Town Hall (à l’Hôtel de ville), à savoir que le Président Obama voudrait forger un nouveau chapitre entre le peuple congolais et le peuple américain ; que je suis ici pour explorer des voies par lesquelles nous pourrions travailler ensemble, mais je crois fermement qu’il doit y avoir une fin à l’impunité, une fin à la corruption, et davantage de transparence et d’obligation de rendre des comptes, et que les richesses minérales et autres de ce pays devraient être utilisées au profit du peuple congolais, pas pour un très petit groupe qui en a traditionnellement bénéficié, et pas seulement pour les entreprises ou les pays étrangers qui extraient les richesses pour les emporter sans en retour effectuer dans le pays un investissement proportionnel. Et nous pensons qu’il existe beaucoup de domaines où nous pourrions être utiles et nous allons en explorer la faisabilité.

Source: monuc.unmissions.org

Kinshasa: l'AMP prête à lâcher ses ministres accusés de corruption.


L’Alliance de la majorité présidentielle, AMP, rompt tout soutien à ses ministres dont les accusations de corruption, concussion et autres méfaits seraient avérées. Cette annonce a été faite au cours d’une conférence de presse tenue jeudi au siège de l’Amp à Kinshasa par le secrétaire exécutif adjoint, Louis Koyagialo, rapporte radiookapi.net
«S’il y a un ministre accusé de mégestion et que les faits son établis, en tout cas n’attendez pas de l’AMP un soutien aveugle à un ministre qui est convaincu de mauvaise gestion », a déclaré M. Koyagialo. Il a réaffirmé que sa famille politique est prête à lâcher tout ministre qui se trouverait dans cette condition: « Nous avons été toujours prêts à cela. Mais, on ne peut le faire que sur base des éléments probants. A l’AMP, toutes les fois que nous avons eu à instruire les cas de nos ministres interpellés à l’Assemblée nationale, nous avons toujours cherché à connaître la vérité, les tenants et les aboutissants de chaque dossier.

Il faut reconnaître que ce qui est dit au micro n’est pas toujours proche de la réalité. Et chaque fois que nous saisissons la vérité, nous demandons à la Majorité de défendre la vérité plutôt que ce qui est raconté dans la presse Cette conférence de presse de l’AMP a également tourné autour de la récente rencontre de chefs d’Etat congolais et rwandais ainsi que de la visite de la secrétaire d’Etat américaine en RDC.

Source:radiookapi.net

La rentrée politique s’annonce houleuse: Profonde restructuration du Gouvernement à l’ordre du jour.


«Les Etats-Unis sont désormais un partenaire d’espoir pour aider la Rdc à écrire une nouvelle page de l’histoire du peuple congolais». Cette profession de foi annoncée sous forme d’engagement de l’administration américaine a été faite lors du récent séjour en Rdc de la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton.
Dans les analyses, elle suscite des commentaires en sens divers d’autant plus que la déclaration de la troisième personnalité du gouvernement américain ne s’est pas arrêtée-là. Elle est allée plus loin en soulevant le bouchon très haut en énonçant que ce credo ne pourrait se concrétiser qu’ «à condition : qu’il y ait des changements significatifs dans les affaires et dans la législation». Ne nous voilons pas les yeux comme l’autruche, cela suppose des bouleversements sur l’échiquier politique en mettant à l’ouvrage des hommes d’expérience et engagés.

Certes que la messe de Goma a été dite mardi dernier entre les deux officiants, Joseph Kabila Kabange, chef de l’Etat congolais et Mme Hillary Clinton, secrétaire d’Etat américaine. Comment cependant capitaliser le grand retour des Etats-Unis en République démocratique du Congo dans l’intérêt de deux capitales sans faire foi à ce préalable? Dans le fond, c’est la grande interrogation.

Le poids du lourd passé des relations entre Washington et Kinshasa marqué par des hauts et des bas notamment depuis l’accession du pays à l’indépendance, le coup d’Etat du 24 novembre 1965 jusqu’à la chute du maréchal Mobutu en 1997, les rapports tendus entre le gouvernement américain de l’époque conduit par Bill Clinton et Laurent-Désiré Kabila, suivi de la deuxième guerre du 2 août 1978…méritait absolument qu’une nouvelle page de l’histoire entre les deux pays soit tournée. Cela est désormais chose faite. Mais, de quoi sera fait demain ? Il est évident qu’Hillary Clinton n’est guère venue s’ingérer dans les affaires intérieures de la Rdc en imposant un quelconque schéma, elle a cependant apporté la promesse du concours de l’administration Obama à la jeune démocratie congolaise qui en a besoin et qui vit encore son étape d’apprentissage. Faut-il pour autant s’en plaindre et continuer à ressasser le passé au lieu de tourner les regards vers l’avenir ?
A plusieurs reprises dans ses propos, la chef de la diplomatie américaine est revenue sur la nécessité pour la Rdc d’opter pour la bonne gouvernance, la fin du règne de la corruption et de l’impunité gangrenant l’Etat congolais depuis des décennies. En déclenchant l’opération «tolérance zéro» dans tous les secteurs de la vie nationale, Joseph Kabila a particulièrement donné un signal fort car, il a finalement mis le doigt dans une plaie béante. Encore faudrait-il que cette croisade des bonnes mœurs tant dans le secteur institutionnel que public se poursuive dans l’intérêt général !
Selon des sources généralement bien informées, on renseigne qu’impérativement ce «nettoyage à sec» de l’espace congolais devrait être suivi d’importants changements. Le séjour kivutien du chef de l’Etat est mis à profit pour y contribuer. Après les déclarations qu’il avait faites, à l’époque, à nos confrères de New York Times et du quotidien belge Le Soir, certains croient qu’il aurait abandonné définitivement ce dont lui-même avait annoncé. C’est sans doute mal le connaitre lui qui, dernièrement, a provoqué la surprise avec les ordonnances du 15 et 31 juillet 2009 portant révocation, mise à la retraite et promotion des magistrats. En procédant à une nouvelle mise en place dans la magistrature, secteur fortement décrié dans l’opinion, il s’est résolument engagé dans la lutte contre les anti-valeurs.

Promesses et incertitudes

A maints égards, la rentrée politique s’annonce houleuse, promesses et incertitudes s’alternent. A l’Assemblée nationale, les arriérés parlementaires parmi lesquels figure la motion de défiance du Premier ministre, Adolphe Muzito n’ont pas encore révélé tous leurs secrets aussi bien que la levée de l’immunité parlementaire des treize députés cités dans le dossier de la manipulation du budget 2008. Septembre risque de s’avérer chaud dans les manœuvres politiques. Dans l’entretemps, on révèle que le président de la République peaufine des plans en perspective de prochaines batailles et de plusieurs défis à relever. Rien n’indique qu’il s’arrêtera en chemin après avoir balayé les magistrats corrompus et dont les dossiers se trouvent sur la table du Pgr. Il est sûr que le nettoyage des écuries d’Augias va se poursuivre jusque dans le gouvernement. Malheur à ceux qui croient que Joseph Kabila est distrait, des surprises les attendent.
D’ores et déjà, il est indiqué que la prochaine équipe de l’Exécutif aura moins de ministres et certaines têtes dorées du gouvernement vont tomber.

Source: nyota.net

Lubumbashi : retenue de la taxe à la source, Tenke Fungurume mining en conflit avec le gouvernement provincial.


L'entreprise minière Tenke Fungurume mining , TFM, réagit à la position du gouvernement provincial du Katanga et de l'assemblée provinciale qui l'exigeaient de verser la quotte part de la redevance minière qui revient à la province au terme du code minier de 2002 . Dans une déclaration faite mercredi à radiookapi.net, la directrice de communication de cette entreprise a affirmé que TFM a toujours payé ses taxes au gouvernement central tel que le prévoit la loi.
Madame Margaret Rashidi Kabamba ajoute que si les institutions du Katanga réclament leur part, cela devrait se traiter entre les gouvernements central et provincial : « le lancement de la production commerciale n'a pas été fait officiellement. Là, je ne pourrais pas parler de redevance. Mais, ce que je sais est que TFM a déjà payé au gouvernement congolais, d'octobre 2006 à avril 2009. Nous avons payé au gouvernement congolais 106 millions USD en taxes. Nous sommes conscients que le gouvernement central doit rétrocéder 40% de redevance minière au gouvernement provincial. Nous, nous devons nous conformer aux textes de loi du gouvernement congolais. Et nous sommes tout à fait convaincus que le gouvernement central et le gouvernement provincial trouveront un compromis là-dessus. Mais, nous collaborons avec les deux pour qu'ils nous disent exactement ce que nous devons faire. Les textes de loi disent que nous devons verser les 100% au gouvernement central. Nous encourageons le gouvernement provincial à dialoguer avec le gouvernement central pour qu'ils arrivent à un compromis. »

En rappel, c'est au courant de la semaine passée que le gouvernement provincial voulait retirer à la source sa quotte part sur la redevance minière payée par TFM à l'Etat Congolais, soit l'équivalent de 0,8 % de cette taxe. TFM s'étant opposé, le gouverneur du Katanga s'est rendu à Kinshasa rencontrer le premier ministre. A cette occasion, Moise Katumbi Chapwe avait annoncé sa décision de retirer à la source cette quotte part dévolue à la province et qui est toujours retenue par le gouvernement central.


Source: radiookapi.net