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mardi 23 juin 2009

Décentralisation : un district par province pour lancer le découpage territorial en 2010.

La bataille sur la décentralisation se situe désormais au niveau des districts pour savoir lesquels seront érigés en provinces. C’est à ce niveau qu’il convient d’attirer l’attention des décideurs sur les critères objectifs à mettre en place.
Au fur et à mesure que l’on se rapproche du délai constitutionnel fixé pour la mise en place des nouvelles provinces, des inquiétudes se font de plus en plus sentir quant à la matérialisation, en 2010, de ces nouvelles entités territoriales. Le journal « La République » en a fait l’écho dans sa livraison du vendredi 19 juin 2009 où elle a étalé les difficultés qui entourent non seulement la question du découpage, mais aussi celle de la décentralisation dans son ensemble.
Des nombreux obstacles se dressent, en effet, sur le chemin de la décentralisation notamment les obstacles financiers qui empêcheraient la matérialisation des nouvelles provinces dans le délai fixé par la Constitution. En dehors des aspects financiers, il y a l’absence d’infrastructures dans certains districts actuels qui sont appelés à devenir des nouvelles provinces. Il n’y aurait, semble-t-il, pas assez des bâtiments administratifs ni des routes dignes de ce nom susceptibles de permettre une bonne administration des futures provinces.
Face à cette combinaison d’obstacles, certains pensent qu’il serait prudent de songer, d’ores et déjà, à une révision constitutionnelle pour éviter de se placer en porte à faux avec notre Constitution en 2010. Cette révision aura le mérite de fixer le nombre des provinces à un nombre raisonnable qui tiendrait compte des capacités réelles du Gouvernement à supporter le coût financier de la décentralisation, en général, et du découpage territorial, en particulier.S’il est vrai que le Gouvernement rencontre quelques difficultés dans la mise en place du découpage territorial, il semble qu’il soit trop tôt d’abdiquer.
En effet, opter directement pour la voie du statu quo n’est pas indiqué puisque le découpage territorial tel que conçu par le constituant de février 2006 a le mérite d’achever une fois pour toute ce processus puisqu’il est basé sur des principes objectifs qui contentent tout le monde sauf quelques rares personnes qui se préoccupent plus de leurs positionnements politiques que des intérêts des populations locales.
En parvenant à mettre sur pied ce nouveau découpage, qui est un idéal, l’Etat peut espérer résoudre pour au moins dix ans, le problème du rapprochement de l’administration avec les administrés, base du développement tant souhaité de l’arrière-pays. Il faut donc résoudre les problèmes qui se posent en songeant à des formules pratiques, mais conformes à la Constitution qui auront pour mérite d’enclencher le processus au lieu de faire du sur place en maintenant la nouvelle configuration territoriale qui est tout sauf efficace.L’une des formules pratiques consiste à mettre en place les nouvelles provinces de manière progressive en prenant, à titre expérimental, un district par province qu’on érigerait en nouvelle province en 2010.
Cette position serait celle retenue en haut lieu où on est conscient des difficultés qui se dressent sur le chemin du découpage territorial. Cette pratique a l’avantage de ne pas être en contradiction avec la Constitution puisqu’elle nous permet de respecter les prescrits constitutionnels.En effet, la Constitution pose des principes quitte à ce que ceux-ci soient appliqués en respectant bien sûr le vœu du constituant, mais tout en tenant compte des réalités du terrain. Ces réalités du terrain imposent qu’on y aille graduellement. Ainsi, il appartient au Gouvernement de déterminer, par provinces existantes actuellement, les districts qui seront érigés en provinces.
La bataille se situe désormais au niveau des districts pour savoir lequel sera retenu au niveau de chaque province.C’est à ce niveau qu’il convient d’attirer l’attention des décideurs sur les critères objectifs à mettre en place dans le choix des provinces expérimentales. Ces critères doivent bannir le clientélisme en recherchant l’efficacité car si cette expérimentation réussit, c’est tout le processus qui en tirera profit. L’histoire même de la décentralisation est riche d’expérimentation puisque ce processus ne date pas d’aujourd’hui.Déclenchée en 1982, la décentralisation avait déjà, à l’époque, été mise en branle de manière sélective. Le gouvernement de la troisième République ne va pas inventer la roue.

Infos de la république tirées de digitalcongo.net

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