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samedi 20 juin 2009

Lubumbashi : les marchés de nuit, rendez-vous des débrouillards.

Les marchés de nuit qui se multiplient à Lubumbashi, sauvent la vie des citadins les plus pauvres et autres familles à revenus limités qui attendent les soldes de la nuit pour se procurer de quoi se mettre sous la dent à un prix préférentiel. Les ventes s’ouvrent généralement à partir de 19h00. Sur les principales artères de la ville, sous des lampadaires, des commerçants, femmes pour la plupart, crient pour attirer les clients.
« Un seul doigt ne peut pas ramasser une aiguille », c’est le slogan que choisit Maman Bijou, vendeuse dans le petit marché qui jouxte le camp préfabriqué, sur la chaussée de Kasenga. « Ce que mon mari touche à la fin du mois, est insatisfaisant. Je n’ai pas d’autre choix que de me débrouiller autrement pour apporter ma contribution au budget du foyer», confie-t-elle.
Chacun trouve son compte dans les marchés nocturnes. Si les clients profitent d’un tarif préférentiel, les vendeurs pour leur part ont la possibilité de se débarrasser des marchandises périssables : viande, légumes, poisons frais… Les prix aux marchés de nuit sont souvent divisés par deux.
« Mon mari est receveur [contrôleur dans le transport en commun. J’attends tous les jours son retour vers 20 heures, avec son gain du jour pour aller chercher la nourriture. Ce n’est pas un choix mais nous ne pouvons faire autrement parce que nous dépendons exclusivement de ce qu’il rapporte au quotidien », révèle Pascaline Senga, une cliente habituée des marchés de nuit.
Moyen de survie et rendez-vous des débrouillards, les marchés nocturnes de Lubumbashi font partie de ces choses qui mettent en lumière la capacité des congolais à se débrouiller avec les moyens du bord pour survivre. Devrait-on considérer cette manie de la débrouillardise comme un élément positif ou comme un obstacle à un développement formel ?

Source : congoblog.net

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